Au Bar Défi Lancé

if you gotta ask, you'll never know!

Thursday, May 19, 2005

Une ancienne collègue

Pour une fois je ne cite pas. Une ancienne collègue, croisée il y a un instant, m'a presque fait vomir. Alors j'ai préféré l'écrire. Désolé pour les maladresses, mais je vous retranscris ça pêle-mêle.

Je viens de la revoir... oh! Combien la graisse s'est logée dans le haut de ses bras!
C'était devenu une grosse rousse adipeuse et fétide. Elle n'avait pas dû prendre tant que ça, mais j'avais presque du mal à la reconnaître. Sa peau, autrefois d'un beau blanc laiteux, commencait à être prisonnière des rets bleu pâle de ses veines. Avant sa rousseur donnait une chaleur bruissante à la blancheur de son teint, maintenant le bleu de ses artères s'y mélangeait - ou plutôt ne s'y mélangeait justement pas - et brisait l'harmonie fauve qui faisait son charme.
J'avais l'impression d'être devant une vieille tenante de bordel, rongée par un vice si dégoûtant qu'il débordait, rejeté de son corps mou par tous les pores de sa peau. Ses petits yeux ronds, d'un bleu très clair, étaient cerclés de graisse, sans vie, sans charme. Son manque de goût - sa profonde vulgarité - lui avait fait choisir un body jaune vif et sans manche, de quoi écraser et faire gicler - pressée comme la surface d'une mayonnaise agitée - la gelée informe de ses épaules.
Ses traits, auparavant plutôt fins, s'étaient noyés dans le gras. Ils avaient suffoqué, puis péri. Son visage ovale était maintenant plat et luisant, comme l'eau grise et stagnante d'un bain moussant dans lequel quelqu'un se serait déjà lavé.

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